Bilan!

Chers internautes, nous sommes de retour depuis maintenant 2 semaines. Nous ne vous avons pas oublié,  Imaginez seulement à quel point nous avons pu être occupés !

Il vaut mieux tard que jamais, alors nous vous adressons un bilan de notre séjour.

Nous sommes rentrés à la date prévue sans avoir eu de soucis majeurs. Nous sommes très contents de notre expérience et n'avons aucun regret; pour l'anecdote, la seule chose que nous changerions, si c'était à refaire, est l'achat de vélos. Même neufs et même après maintes et maintes réparations, ils tombaient en lambeaux!

Nous avons trouvé ce que nous sommes venus chercher, nous voyons maintenant le monde et notre vie autrement. Nous avons passé des moments inoubliables, avec les enfants (qui sont extraordinaires et nous manquent beaucoup) mais aussi avec des adultes qui nous ont beaucoup appris avec leur vécu, leur état d'esprit, leur regard et leur point de vue. La durée du séjour était très bien choisie. Il y a tellement de choses que nous n'aurions pas apprises et comprises si nous étions restés peu de temps comme touristes. Sur la fin du séjour, nous étions contents de nous savoir bientôt chez nous. La vie là-bas est tellement différente de la notre et sans cesse on nous rappelait que nous étions étranger  : « Vazahas ». Ce n'est donc pas le manque de confort qui nous a le plus gêné mais plutôt la différence de fonctionnement : les démarches se font lentement, la négociation qui n’en finit plus, les sollicitations constantes. De plus, de nombreux malgaches  sont persuadés qu' "en France, il n'y a pas de pauvres", comme nous l'avons souvent entendu. C'est probablement pour cela que nous étions très souvent sollicités.

Nous avons pris le temps de faire un bilan du travail réalisé sur place qui nous parait positif:

• la préparation de la mission des dentistes avec le rangement et la peinture de la salle;
• la participation à la mission dentaire qui fût une grande réussite et un moment très riche;
• La gestion des travaux du centre social : approvisionnements des maçons en matières premières (négociation bien sûr!), surveillance et gestion des salaires de ces derniers, gestion de l'argent et compte rendu à l'association (on court après les factures!);
• Installation de la pharmacie du dispensaire: rangement, tri des médicaments, pose des étagères (après achats, sciage, vernissage et assemblage des planches), stockage des médicaments par molécules dans des boites individuelles, poses des étiquettes et d’affiches des familles pour les classer.
• Rangement du matériel médical sur des étagères faites sur mesure par un menuisier local.
• Animations pour les enfants du village : jeux, magie, séances cinéma.
• Ecriture des lettres par tous les enfants parrainés pour leurs parrains.
• Rapport de l'activité du village à l'association
• Rassembler et transmettre des documents nécessaires pour l'association (photos et bulletins des enfants parrainés, photos des travaux, des évènements au village, montage vidéo sur le village..)
• Rechercher de devis pour la suite des travaux
• Préparation d'un reportage sur l'école à Madagascar (nous allons réaliser une présentation dans quelques écoles ou collèges français)
• Interview du docteur à l'aide d'un questionnaire
• Tenue du blog (écriture des articles, tri et retouche des photos, réalisation des montages vidéos)
• Tenue d'un journal quotidien en vue de la publication d’un livre.

 un aperçu de la pharmacie terminée:

Le départ du village a été particulièrement difficile. La dernière semaine, les enfants venaient de plus en plus souvent devant chez nous. Ils réalisaient petit à petit que nous allions les quitter.
Lors de nos derniers jours, ils demandaient de plus en plus de câlins, certains pleuraient déjà. Lors de notre dernière soirée, ils ne voulaient plus nous quitter après notre "veloma" (signifie "au revoir"), la petite fête pour notre départ. Beaucoup pleuraient... Nous, nous ne réalisions toujours pas que le lendemain nous partions, nous quitterons ces enfants géniaux. Nous aurions eu envie de tous les emmener avec nous, et leur faire découvrir notre pays. Mais c'est impossible. Leur absence constitue un grand vide.

 dernière photo de groupe avec les enfants

 Après un long vol de nuit, nous arrivons à Paris Charles de Gaulle à 5h30 du matin heure locale. Maintenant ça y est, nous sommes rentrés pour de bon.

Pendant deux semaines nous avons connu différents sensations: la joie des retrouvailles et des repas en famille, le plaisir d’une douche chaude avec de la pression, la satisfaction d'avoir laissé nos piqures de moustiques derrière nous,  le souffle du vent d’hiver qui caresse nos joues, des courbatures sur tout le corps dues à une reprise sportive..

Théo cherche du travail pendant que pour ma part je dois me réinstaller dans un nouvel appartement, choisir mes matières et me replonger dans certains cours en vue de la reprise de mes études.

Nous avons beaucoup observé depuis notre retour et nous avons redécouvert beaucoup de choses.

Notre regard n'est plus le même. On se dit aussi que beaucoup des "problèmes" ici n'ont pas vraiment lieu d'être. Les préoccupations des gens ici sont très différentes de celles des gens que nous avons côtoyés pendant 4 mois.  Nous apprécions aussi l'anonymat, ne pas être l'objet de tous les regards et de pouvoir se déplacer seuls en autonomie.